Et ne reste que des cendres – Oya Baydar

Outre ma passion pour la musique, dont je ne parle pas assez, vous avez pu constater que je partage un goût pour la lecture mais aussi pour l’Histoire. Les fêtes ont été l’occasion pour mes proches de remplir les étagères de ma bibliothèque et je profite de ce petit billet pour vous faire part d’un ouvrage peu connu mais dont l’auteur mériterait à voir sa renommée développée en France.

Immersion dans une part sombre de l’Histoire Turque

L’histoire relate celle d’un couple hors normes, hors normes car leurs idées politiques et personnelles divergent, leurs origines sociales divergent, leur ambition personnelle et la façon dont ils veulent faire avancer leur pays divergent, tout les pousse pourtant vers une grande passion de jeunesse impossible qui sera mise en sommeil par les aléas de la vie. L’auteure nous fait partager la souffrance de la Turquie des années 1970 et les poursuites dont les partisans communistes ont été victimes, les répressions, les tortures. Ces épisodes sont peu connus hormis de ceux qui prennent le temps de s’intéresser précisément à ce sujet. L’auteure nous emporte de l’autre côté de la Méditerranée et nous fait partager pleinement son amour pour son pays et ceux qui en ont écrit l’histoire. Ce roman m’a particulièrement plu car écrit dans un style rythmé alternant les fash-back, tout en suivant une ligne directrice qu’elle ne lâche pas. La dureté de l’existence, les dégâts que peuvent causer le pouvoir sur ceux qui s’en approchent trop près et les coups que laissent la vie n’empêchent pas le personnage principal du roman de continuer à avancer, à poursuivre vers l’avant sans se laisser ronger par les regrets. Un résultat littéraire qui constitue pour moi un livre à recommander !

Un roman inspiré de l’histoire personnelle de l’auteure

Quand on apprend que l’auteure a fui son pays pour ses idées et a subi onze années d’exil en Allemagne, on ne peut qu’en déduire que sa vie personnelle fut certainement sa principale source d’inspiration.

Une idée d’interview pour un prochain numéro de Causette ?