Une sorte de cocktail musical très réussi, voila comment je décrirais le bootleg, ce genre musical très à la mode que l’on trouve gratuitement à tous les coins de rue !!
Vous étés vous déjà demandé ce que donnerait un morceau d’Aretha Franklin si le groupe Noir Désir l’accompagnait ? Qu’auraient fait les Beatles s’ils avaient joué du reggae, ou Beyoncé si elle avait fait carrière dans les années 70 en pleine révolution disco ? Qui imaginerait un duo entre Queen et Daft Punk, Shaggy et Rage Against The Machine, Michael Jackson et Depeche Mode, NTM et Trust, Mylo et Sean Paul ou encore Franz Ferdinand et les Beastie Boys ? Cela pourrait donner des choses surprenantes, voir très drôle pensez vous ? Et bien dites vous que ces morceaux existent belle et bien !!
Welcome in the bootleg’s world !!
Quelle est l’origine du phénomène ? Bonne question…
Voila ce que nous dit Wikipédia :
« Par analogie avec la prohibition des années 1920, l’on appelle bootleg cette nouvelle contrebande qui consiste à trafiquer des enregistrements live de concerts. Il y a quelques années, le bootleg se trouvait principalement sous forme de vinyle, puis sous forme de CD, mais l’avènement de l’ère internet en a fait un média-phare du téléchargement. »
Pour faire simple, vous prenez deux chansons et vous les mélangez par bouts. En alternant habilement les séquences, vous obtenez un morceau hybride souvent drôle et musicalement correct ! Mais ce qui distingue le “bootleg” d’un remix, c’est avant tout le mélange et le “clash” des styles, c’est la subtile combinaison de plusieurs éléments qu’apparemment tout oppose, pour créer un morceau original qu’on pourrait croire sorti d’une surréaliste session d’enregistrement studio. Car il ne s’agit pas de simples collages sonores, mais d’un travail minutieux. « Le terme bootleg a donc été détourné de son sens principal par le milieu des DJ qui en ont fait l’art de mixer deux chansons pour en faire une troisième. On retrouve la notion de détournement de chanson mais respectueuse des artistes bootlegués. »
Les artistes, parlons en, pour l’instant, ils ne semblent pas trop inquiets de l’envergure du phénomène. Mieux encore, une grande partie d’entre-eux, et pas des moindres, est plutôt flattée (une sorte de consécration) et encourage cette pratique qui finalement leur est profitable.
Dans lemonde.fr : « Quant aux artistes, pour l’heure, ils ne semblent pas faire preuve d’animosité à leur égard. Au contraire, même, dans le cas du batteur de Noir Désir, Denis Barthe, qui – comme ne manque pas de le raconter sur son site Internet l’auteur flatté – apprécie en ces termes le Mickey 3 Dez’ de DJ Zebra : « C’est du bon, du grand, ça fait plaisir ! L’idée est plus que bien vue. »
Le chanteur de Mickey 3 D lui fait écho : « C’est vraiment un bonheur de voir que quelqu’un a eu envie de s’amuser avec une de vos chansons (…) et qu’il lui donne une deuxième vie. C’est une nouvelle oeuvre musicale qui est ainsi créée. (…) En plus, ça nous a permis de faire un duo avec Noir Désir sans jamais les rencontrer ! »
En France, le phénomène se répand un peu partout. Après être sortie des soirées organisées en clubs ou dans des bars et avoir envahie le net, on le retrouve sur les ondes FM (France Inter, OUI FM…) et bientôt, j’en suis sûr, dans les bacs.
Les bootlegs donnent une deuxième vie aux morceaux, les maintenant aux goûts du jour, et leur donnant une seconde occasion de passer à la radio, des mois ou des années après leurs sorties : qui a dit que les pirates nuisaient à la filière musicale ?
Le site de DJ Zebra
Le site BootlegsFR : l’actu du bootlegs en Français
« Soul desir » by DJ Zebra
DJ Zebra :
rien de neuf les bootlegs et mashups, cela fait plus de quatre ans que le duo belge 2manydj’s a revolutionné le monde de la musique avec leur radio soulwax…
plein de bootleg ici: bastarpop.blogspot.com/
Autre lien : http://www.bootlegs-addict.com/