Ce musée a beaucoup fait parler de lui à Lyon, de par son architecture très futuriste et le coût de sa réalisation. Habitant dans le quartier, je l’ai vu se construire petit à petit, une visite s’imposait donc.
Musée d’histoire naturelle et des sociétés
C’est parti, par un beau dimanche matin de juillet, nous sommes allés visiter le « nuage de cristal ».
Nous avons commencé notre visite par le jardin qui entoure le musée, il vient d’être paysagé. Ce jardin s’étend jusqu’à la confluence de la Saône et du Rhône, d’où le nom du musée. Dans quelques années, quand les végétaux auront poussé, il sera agréable de flâner dans ses allées. Nous avons ensuite fait le tour extérieur du bâtiment, tout en béton brut, les skateurs se sont déjà appropriés les lieux.
Un grand escalier extérieur nous mène à l’entrée principale où se trouve « le puits de gravité ». Il sert d’appui central pour soutenir les structures métalliques. Sous cette verrière se trouve l’accueil, les caisses et la boutique.
Les expositions temporaires du musée…
Nos billets en main, un petit détour par les toilettes en sous-sol, et nous voilà partis pour la visite. Ce jour-là, il y avait l’expo permanente et trois autres expos temporaires :
- l’exposition « T’imagines ? Boulet au musée des Confluences »
- l’exposition « Appartement témoin »
- et l’exposition « Chambre des Merveilles »
La première retrace la visite du musée par un dessinateur de BD : Boulet. Dans quelques vitrines on retrouve des objets du musée en regard de leurs croquis réalisés par Boulet. Une vidéo nous explique le métier de dessinateur de BD, avec la réalisation d’une planche de dessins en accéléré.
La deuxième expo temporaire « appartement témoin » propose des scènes de vie quotidiennes détournées, fabriquées avec des objets de récupération. Je n’accroche pas trop à ce genre de « happening ».
Ensuite troisième salle : « la chambre des merveilles », façon cabinet de curiosité. La scénographie est parfaite, il faut passer un lourd rideau de velours rouge pour accéder à cet espace. Tout au long du parcours, on se rend compte que les explorateurs accumulaient et collectionnaient toutes sortes de curiosités. J’ai adoré la dernière pièce qui met en valeur toutes sortes d’objets et d’animaux en fonction de leurs couleurs, et surtout la magnifique mise en scène de papillons multicolores.
… et la permanente !
L’exposition permanente est répartie dans 4 salles selon 4 thématiques :
- Origines, les récits du monde. Cette galerie explore la question des origines de l’univers et de l’Homme. On peut toucher un bout de lune et de météorite, à voir aussi pour le squelette du dinosaure camarasaurus grandeur nature, impressionnant.
- Espèces, la maille du vivant. Quelle est la place de l’Homme au sein du monde vivant ? Cette partie-là est la suite logique du cabinet de curiosités, après avoir beaucoup accumulé, l’homme a du classifier. On y apprend les différentes classifications des êtres vivants tout au long des époques. Il y a dans cette partie de nombreux animaux empaillés et une grande vitrine de papillons.
- Sociétés, le théâtre des Hommes. Cet espace propose des objets du passé et du présent autour des questions de la structuration des sociétés, des échanges et de la création. Cette exposition très hétéroclite fait se côtoyer une cocotte-minute avec un accélérateur de particules et une armure de samouraï. Là, j’ai eu un peu de mal à trouver le lien dans cet espace.
- Éternités, visions de l’au-delà. Qu’en est-il de la place de la mort aujourd’hui, quand ses limites sont sans cesse repoussées ? Cette exposition nous invite à partager avec d’autres civilisations notre rapport à l’au-delà. Têtes de mort et momies en perspective….j’avoue que là j’ai commencé à décrocher, on arrivait en fin de visite.
Avant de repartir, nous sommes montés au dernier étage pour voir les magnifiques points de vue sur Lyon, c’est là que se trouve également un snack.
Pour conclure, j’adore l’architecture et les prouesses techniques de ce bâtiment. Il est idéalement situé à l’entrée sud de Lyon, au bord de l’autoroute et doit certainement piquer la curiosité des automobilistes. Son immensité nous fait sentir tout petit, où que nous nous placions, nous avons toujours un angle de vue différent, cela bouscule nos repères architecturaux.
Les salles d’expo sont très bien scénographiées, très ludiques pour les enfants, beaucoup d’interaction et de numérique avec des écrans tactiles pour compléter les visites. Tout le mobilier rappelle l’architecture du bâtiment, c’est assez bien réussi. On peut aussi toucher certaines choses (météorite, bout de Lune, os de dinosaure) c’est assez exceptionnel dans un musée pour être souligné. J’ai l’impression parfois que les thèmes d’exposition sont un peu « fouillis », ce musée rassemble différents musées lyonnais et il manque quelques fois un peu de cohérence, de lien entre les objets exposés.
Nous avons passé un très bon moment au musée des confluences.