Je viens de découvrir par l’intermédiaire d’une copine (EmiliX) un nouveau concept sympa qui propose aux personnes ayant fini de lire un livre, de le prêter à un ami ou de le laisser dans un lieu publique afin que quelqu’un le trouve et le lise. C’est le BookCrossing, ou partage de livre. En enregistrant son livre sur le siteBookcrossing.com, on peut même suivre le périple de son ouvrage, au fur et à mesure que les lecteurs signalent au site avoir trouvé le livre. Une fois lu, il peut être à nouveau « abandonné » et ainsi de suite…
Source : « Le Journal du Net »
»Inventé par l’Américain Ron Hornbaker en 2001, le « bookcrossing » a déjà fait plus de 150.000 adeptes à travers le monde. Ce concept consiste à lâcher dans la nature des livres munis d’un identifiant qui permet de tracer leur itinéraire au fur et à mesure qu’ils sont découverts, puis à nouveau déposés dans un lieu différent. Un site Internet, Bookcrossing.com, fait office de base de registres et de suivi.
A l’heure actuelle, plus de 519.000 livres ont déjà été enregistrés.
« Faire du monde une bibliothèque » : c’est ce qui a poussé Ron Hornbaker à créer son site, en partant des modèles de PhotoTag.org et Where’sGeorge.com, qui suivent la trace d’appareils photo jetables et de billets de banque sur Internet. Universalité de l’accès à la culture, ancrage communautaire et réminiscence des bonnes vieilles chaînes de l’amitié, ce cocktail avait de quoi séduire les 150.000 lecteurs internautes (dont 98 % inscrits dans les sept derniers mois), qui au rythme de 350 nouveaux membres par jour, viennent gonfler la communauté déjà existante. Bookcrossing.com revendique 25 millions de pages vues par mois.
Pour participer à ce concept de bibliothèque planétaire, le visiteur doit enregistrer un livre en ligne, imprimer le numéro identifiant unique qui lui est attribué, et le coller ou le noter dans le livre, accompagné de l’url du site. Il dépose le livre dans un lieu public (parc, cinéma, hall de gare, café…) qu’il renseigne afin qu’un autre visiteur puisse le trouver. Son nouveau propriétaire peut ensuite se connecter pour renseigner la date et l’endroit de sa trouvaille. Entre 20 et 25 % des livres seraient ainsi remis en course sur le site.
Le nec plus ultra pour certains bookcrossers consiste à trouver la combinaison livre-lieu, afin de donner du sens à l’ensemble : par exemple, le livre « Où s’embrasser à Paris » a été déposé lundi 25 août sur un canapé rouge dans un magasin Habitat à Paris, ou les « Cochons au Paradis » dans un magasin de lingerie Victoria’s Secret à San Fransisco… Le record du livre le plus « voyageur » revient à l' »Eurobookcrosser Diary« , une sorte de journal dans lequel chaque propriétaire successif écrit un texte. Celui-ci s’est échangé trente-et-une fois.
Si l’on en croit les données indiquées sur le site, des livres seraient à découvrir dans plus de 80 pays. En France, 500 bookcrossers sont déclarés et quelque 150 livres ont été disséminés (dont 50 à Paris). Le dernier livre signalé a été trouvé à Dijon le 25 août ; il s’agissait de « Embrassez qui vous voudrez », de Joseph Connolly.
A Manchester, le concept a été récupéré par la ville et le bookcrossing lancé en grande pompe le 16 août. Le musée dédié à la vie urbaine a en effet lâché des centaines de livres dans lieux publics, dans la perspective d’animer la ville et de donner au maximum de gens le goût de la lecture et de la découverte. »